Artéfacts et symboles

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Les Tarsin sont un peuple très traditionnel, avec une grande importance donnée au symbolisme et aux rites de passage. Beaucoup d’entre eux sont dérivés de la philosophie affirmant que le Cercle et le maintien de l’équilibre entre les tekk et les tikedi est d’une importance capitale pour la paix du monde.

Colliers-liens

Les colliers-liens sont portés par la plupart des Tarsin adultes. Ils consistent en une cordelette attachée à une anneau de métal à son tour orné avec un certain nombre de dents de tekks. Ils sont fabriqués le jour où une paire d’époux devient officielle, et chaque dent symbolise un membre de la famille proche (époux-se, enfant-s).

Dès qu’un enfant naît, une dent est ajoutée. Lorsqu’un membre de la famille meurt, une dent est retirée et placée sur la pierre tombale durant l’enterrement. Dans les rares cas où une paire se sépare, une dent est souvent retirée comme si le partenaire était mort, mais est à la place enterrée dans le désert. La même chose peut se produire si un membre de la famille est exilé, mais certains choisissent de laisser la dent attachée malgré l’absence de son propriétaire, en particulier s’ils ont l’impression que cet exil est une injustice.

Il existe une superstition affirmant qu’un collier-lien perdu ou lancé au loin apportera inévitablement la mort à son propriétaire. Selon la croyance, il est parfaitement acceptable qu’un couple d’époux se sépare et que la moitié « survivante » porte le deuil alors que son époux-se vit encore, voire commence une nouvelle relation.

Alors que les Tarsin les plus modernes ne croient plus que le fait de perdre ou jeter un collier-lien est nécessairement un présage de mort et qu’il y a beaucoup moins de tolérance face à une séparation en ces termes, certains insistent encore là-dessus.

Il est probable que cette croyance soit apparue à cause d’une ancienne fable sur les tekk, qui profitaient de repérer les tikedi condamnés à mort pour s’emparer d’un morceau de leur vêtement, de joaillerie, ou tout autre article.

Boucles d’oreilles

Tout tikedi tarsin obtient et porte des boucles d’oreilles comme symboles d’un statut et d’un accomplissement. Chacune d’entre elles est un anneau noir, toujours porté à l’oreille droite et près de la tête. Elles sont données par le Kantreska durant le festival annuel, après les premières (et souvent dernières) pluies de l’année. La cérémonie est publique et attire beaucoup de monde. Une fois obtenues, les boucles d’oreilles ne peuvent pas être retirées pour quelque raison que ce soit. Elles sont autant une part de leur porteur que de l’accomplissement qu’il fut nécessaire pour l’avoir.

Il y en a trois à obtenir :

  • L’Anneau de l’âge

La boucle d’oreille la plus facile et la plus portée est l’Anneau de l’âge. Il est clair et lisse, et porté comme une marque de survie de base, obtenu lorsqu’un Tarsin atteint l’âge de décision à douze ans. Alors qu’il est typique pour un enfant Tarsin de passer quelques années supplémentaires avec son ou ses parent-s après avoir eu cet anneau, la cérémonie où il se présente souligne la nécessité de commencer à considérer un futur, incluant l’indépendance, le service de la communauté, et la recherche d’un époux ou d’une épouse.

  • L’Anneau du chasseur

La boucle d’oreille suivante est commune, mais quelques-uns ne l’acquerront jamais. Il présente deux entailles, et met l’accent sur l’équilibre entre les tikedi et les tekk. L’Anneau du chasseur est donné après qu’un Tarsin ait égorgé avec succès un tekk durant une chasse villageoise et soit revenu avec les parties les plus utiles de la carcasse pour servir la communauté. La difficulté de l’exigence est que le Tarsin en question doit avoir porté le coup fatal. Une équipe de chasse encouragera ceux qui ont encore à gagner l’anneau, mais elle ne peut pas garantir son acquisition.

  • L’Anneau du servant

Obtenir l’anneau final est un simple défi pour certains, et une impossibilité pour d’autres. Contrairement aux deux autres, il soit être demandé avant que le mérite pour le porter soit prouvé. Le dernier anneau est en métal tressé et gagné lorsque l’individu a trouvé sa place en termes de service à la communauté, après avoir découvert et réalisé son appel. Les Tarsin considèrent un appel comme différent et bien supérieur à un simple travail. Il ne s’agit pas seulement d’une tâche que l’on peut faire, mais de la tâche pour laquelle on est , et l’anneau n’est accordé que lorsque cette tâche est revendiquée et se trouve avoir une utilité pour le bien du plus grand nombre.

Il y a beaucoup de Tarsin qui n’obtiennent jamais la troisième boucle d’oreille, soit parce qu’ils ne reconnaissent pas leur appel, soit qu’ils croient ne pas en avoir, ou qu’ils ne se sont pas suffisamment impliqués dans leur rôle ni utilisé leur compétences pour l’ensemble de la communauté.

Masques crâniens

Les Kantreskas tarsin portent un crâne en guise de masque comme une marque de leur statut particulier. Ils sont réalisés à partir des os faciaux d’un tekk très jeune et très petit – souvent un avorton abandonné au Bord du Cratère – et portés par le Kantreska de chaque tribu, en particulier durant les cérémonies officielles ou quand ils traitent avec des étrangers à la tribu ou à la communauté. Certains, comme Jacind Ardeana, ne le portent que lorsque cela est nécessaire. D’autres le portent aussi souvent que possible, puisqu’il s’agit de l’ultime symbole de statut parmi les Tarsin.

Un masque brisé a longtemps été considéré comme un signe de malheur, mais la superstition est dépassée même parmi les aînés de la plupart des tribus, et souvent ignorée.